Un PPMS pour partir un jour de rentrée...
Partir ...Ce n’est plus un scoop et c’est même d’une banalité consternante : après 24 ans au service du diocèse de Poitiers je fais valoir, selon la formule consacrée, mon droit à la retraite.
Pardon ...
Pour mes manques d’écoute, mon incapacité parfois à vous faire partager l’étoile qui donne sens à l’engagement de l’Eglise dans l’éducatif et qui justifie qu’elle veille comme à la prunelle de ses yeux sur l’enseignement catholique.
Merci ...
Pour tous les temps de rencontre vécus avec les uns et les autres... ils m’ont nourri et je ne peux que rendre grâce pour tout ce que vous m’avez donné de découvrir, à l’occasion des quelques milliers de réunions partagées avec vous, pour l’élaboration du projet diocésain, les visites de tutelle , le CODIEC, le CAEC, la Commission de l’emploi, ou encore les réunions OGEC ou APEL : beaucoup d’entre elles demeurent dans ma mémoire d’abord des lieux et temps de belles rencontres , des moments de joie profonde devant les pas franchis ensemble...
Souhait ...
Que chacun d’entre vous, acteurs de l’enseignement catholique des diocèses d’Angoulême, la Rochelle et Poitiers, trouve sa place dans nos établissements et différentes instances. Non seulement trouve sa place mais l’occupe avec dynamisme et dans la joie apaisée qui nous gagne quand nous avons conscience d’avoir donné le meilleur de nous-mêmes, tout simplement.
A titre d’au revoir je vous partage quelques mots de « L’homme-joie » de Christian BOBIN :
« Voici, je me rapproche de ce que je voulais vous dire, de ce presque rien que j’ai vu aujourd’hui et qui a ouvert toutes les portes de la mort : il y a une vie qui ne s’arrête jamais. Elle est impossible à saisir. Elle fuit devant nous comme l’oiseau entre les piliers qui sont dans notre cœur. Nous ne sommes que rarement à la hauteur de cette vie. Elle ne s’en soucie pas. .[...].J’ai conscience que cette lettre peut vous sembler folle . Elle ne l’est pas. Ce sont plutôt nos volontés qui sont folles. Je veux ici parler de ce qu’on appelle une « belle journée », un « ciel bleu ». Ces expressions désignent un mystère. Un couteau de lumière dont la lame fraîche nous ouvre le cœur. Nous sommes enfouis sous des milliers d’étoiles. Et parfois nous nous en apercevons, nous remuons la tête, oh juste quelques secondes.
C’est ce que nous appelons le beau temps. »
Charly CHOLLET